COLLÈGE HistoriqueHistorique en détails

Historique en détails

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La paroisse Saint-Eugène de Rosemont venait à peine d'être fondée que M. l'abbé Gérard Cornellier, nommé curé en avril 1951, rêvait de maisons d'enseignement pouvant recevoir non seulement les élèves de sa paroisse, mais aussi ceux de tout le quartier Rosemont.

Le curé fit alors part de son projet au cardinal Paul-Émile Léger, lui disant qu'il ne savait pas à qui confier son futur collège classique. Le cardinal lui suggéra la communauté des Eudistes.

Il fit ensuite des démarches auprès du père provincial, Arthur Gauvin et du révérend père général, François Lebesconte. En octobre 1952, les Eudistes acceptaient le nouveau collège.

Les plans de construction du nouveau collège furent aussitôt confiés à l'architecte Auguste Martineau.

Où construire?

Le terrain n'était pas acheté. On avait en vue un terrain situé sur le boulevard Rosemont, entre la 13e et la 15e Avenue, appartenant à une famille Nesbitt.

On était loin de croire, à ce moment, que l'achat de ce terrain entraînerait une foule de difficultés qui allaient prendre plusieurs mois à s'aplanir et qui auraient des répercussions jusqu'au Conseil de Ville de Montréal. Le terrain des Nesbitt avait été homologué par la Ville de Montréal en vue de la construction d'un réservoir municipal qui devait couvrir tous les terrains compris entre la 13e Avenue et le boulevard Pie-IX.

Faire lever cette homologation ne fut pas une mince affaire. Il fallait obtenir l'approbation du Conseil de Ville. Alors commencèrent les visites répétées du père provincial et du père Lamontagne aux bureaux du maire de la Ville. Tout finit par aboutir grâce aux précieux conseils de l'ingénieur de la cité, M. Hétu.

Le 15 juin 1953 avaient lieu la bénédiction du terrain et la levée de la première pelletée de terre. Aussitôt après, D'Amours et Frères, entrepreneurs de Montréal, commençaient la construction du futur immeuble.

Le père Maurice Boivin, premier supérieur (1954-1959)

Dès sa nomination en août 1953, le père Maurice Boivin arrivait à Montréal et entreprenait l'énorme tâche qui lui incombait: fonder un collège.

C'est la raison pour laquelle il ne ménagea aucunement ses efforts dans ses nombreuses démarches, soit pour obtenir des subventions du gouvernement, soit pour surveiller les travaux de construction du Collège, soit encore pour trouver des locaux temporaires pour les élèves.

Le père Maurice Boivin a su donner au Collège des Eudistes le coup d'envoi qui fait qu'après plus de 60 ans, le Collège est toujours bien vivant et dynamique.

Ouverture des classes à l'école Ludger-Duvernay

Au début de septembre 1953, la Commission scolaire de Montréal met à la disposition du Collège des Eudistes deux locaux de l'école Ludger-Duvernay.

Ces deux locaux sont suffisants pour les 50 élèves déjà inscrits, dont 32 en éléments latins et 18 en préclassique.

Le père Raoul Martin est titulaire des éléments latins, le père Georges Gascon est chargé de la préclassique, le père Maurice Boivin enseigne l'anglais dans les deux classes et M. Jean-Paul Lafond enseigne les mathématiques.

Dès les débuts, les enseignants laïcs ont été appelés à collaborer à l'œuvre d'éducation au Collège suivant une tradition vieille de plus de 100 ans dans les collèges eudistes. Au cours des années, ils ont été amenés à occuper des fonctions de plus en plus importantes.

Prise de possession du nouveau collège

Au milieu de l'été 1954, les travaux de construction sont suffisamment avancés pour permettre à la petite communauté des Pères de s'installer au Collège.

Au début de la seconde année du Collège, la communauté eudiste voit plus que doubler son personnel: celui-ci, de trois, passe à sept. Il comprend les pères Maurice Boivin, supérieur, Raoul Martin, premier assistant et préfet des études, Georges Gascon, deuxième assistant, Jacques Tardif, préfet de discipline, Clarence Cormier, économe, André Blagdon et Louis Lévesque. Un diacre séculier, M. Gilles Lamontagne, et M. Guy Ouellet complètent le personnel enseignant.

Le 8 septembre, entrée des élèves, au nombre de 165, répartis en cinq classes: une de préclassique, trois d’éléments latins et une de syntaxe.

Le samedi 9 octobre, on procède à la bénédiction du Collège des Eudistes. La cérémonie est présidée par son Éminence le cardinal Paul-Émile Léger. Il est accompagné du révérend père provincial, le père Gauvin, ainsi que du curé de la paroisse Saint-Eugène, M. l'abbé Gérard Comellier. La réception a lieu au gymnase.

Les orateurs sont le père Maurice Boivin, supérieur; le révérend père Arthur Gauvin, provincial, l'Honorable Omer Côté, représentant du Premier Ministre, et son Éminence le cardinal        Paul-Émile Léger.

Le Collège se développe peu à peu (1955-1959)

L'ameublement des classes d'un nouveau collège est toujours un problème. On avait obtenu, pour débuter, des pupitres d'occasion qui se sont rapidement détériorés. Pour les remplacer, les élèves s'impliquent généreusement dans l'organisation d'une gigantesque partie de cartes qui a lieu le 17 février 1955. On y compte 800 personnes. C'est une caractéristique du Collège des Eudistes que d'avoir pu former, au départ, une grande famille où, dès qu'un besoin se fait sentir, on peut automatiquement compter sur la collaboration spontanée des trois grands corps qui la composent: le personnel, les élèves et les parents.

Le père Raoul Martin, second supérieur (1959-1965)

En 1959, le père Raoul Martin accède à la direction de l'institution. De nouvelles figures l'entourent et contribuent à donner aux élèves l'impression d'un renouvellement majeur dans l'administration. La préfecture des études, la préfecture de discipline et l'économat sont confiés à de nouveaux titulaires.

À la suggestion du nouveau supérieur, afin de permettre aux parents de s'impliquer davantage dans l'œuvre du Collège, il se forme un «Comité des parents» des élèves. À la première réunion, qui se tient le 19 novembre 1960, plus de 150 parents répondent à l'invitation. À mesure que les années passeront, leur action pèsera d'un poids de plus en plus déterminant sur l'orientation du Collège pour assurer sa survie au cours des années difficiles que connaîtra le monde de l'éducation.

Le père Clément Légaré, troisième supérieur (1965-1968)

Le nouveau supérieur prend la direction du Collège au moment même où ces institutions arrivent à la croisée des chemins. Le Collège des Eudistes restera-t-il une institution privée ou sera-t-il intégré au secteur public pour devenir, par exemple, un cégep?

Le père Légaré suscite, en février 1966, la création d'un comité conjoint, composé de trois membres de l'administration et de trois enseignants syndiqués. L'initiative est heureuse et l'on a qu'à se féliciter de part et d'autre de l'atmosphère de compréhension et de bonne entente qui règne entre les divers corps constitués de l'institution.

En octobre 1966, le père Légaré crée un comité d'études sur l'orientation du Collège dont la tâche est d'entreprendre une enquête judicieuse pour découvrir l'option définitive que devra prendre le Collège. En effet, le maintien, dans les mêmes murs, du cours secondaire et du cours collégial devient de plus en plus impensable, ne fut-ce que sur le plan simplement financier. Il va falloir choisir l'un ou l'autre.

Que va devenir le Collège des Eudistes?
Dès l'automne 1967, le dénouement devient inéluctable : le cours collégial qui se donne au Collège des Eudistes passera au cégep qui s'organise à l'ancien Institut Cardinal-Léger. Le 19 mars 1968, le ministre de l'Éducation, M. Jean-Guy Cardinal, crée le Cégep de Rosemont. Le sort en est jeté. Le cours collégial du Collège va se terminer avec la fin de l'année. Le Collège des Eudistes restera donc avec son seul cours secondaire. Quelle sera sa situation?

Le père Clément Légaré suggère «un statut d'institution privée moyennant la prise en charge de l'institution par le milieu».

Le père Boudreault, supérieur et recteur (1968-1972)

La clientèle de l'année scolaire qui débute en septembre 1968 donne l'impression nette d'un rajeunissement d'âge, tout au moins ! Tout le collégial est rendu au nouveau cégep. Il ne reste que le niveau secondaire, de la 1re à la 5e secondaire. On compte 650 élèves.

Pour répondre à la demande des parents du quartier qui ne trouvaient pas de place pour leurs enfants en 5secondaire soit à cause de la fermeture de certaines écoles, soit parce que la plupart n'offraient pas la 5e secondaire, le Collège ouvrit ses portes à cette nouvelle clientèle composée, en grande partie, de jeunes filles.

En septembre 1970, devant le nombre toujours croissant des élèves, la communauté décida de ne plus résider au collège pour mettre toute la maison à la disposition des enseignants et des élèves.

Le père Origène Voisine, directeur général et directeur des études (1972-1999)

Avec l'arrivée du père Voisine à la tête de l'institution se dessine un mouvement qui va marquer un progrès certain dans les structures du Collège. Le nouveau directeur met sur pied, avec la collaboration des enseignants, un système d'animateurs qui permettra un meilleur encadrement des élèves sur tous les plans (pédagogique, religieux, social et sportif).

De plus, grâce au père Voisine s'amorcent des pourparlers au sujet du fameux projet de construction d'un centre prestigieux sur le terrain même du Collège. Le projet ne tarde pas à se concrétiser et les élèves peuvent maintenant bénéficier de ce centre ultra-moderne qu'est le Centre Étienne-Desmarteau.

Le mouvement de participation des parents mis de l'avant par le père Raoul Martin s'implante de plus en plus et, à la suggestion du directeur général, le «Comité des Parents» se regroupe en une corporation légale.

Enfin, l'arrivée des festivités du 25e anniversaire est marquée par l'établissement de la «Fondation Jean-Eudes» par des personnalités intéressées à l'œuvre de l'éducation. Cette fondation veut encourager et aider les élèves en difficulté financière à faire des études au niveau secondaire.

1980
En 1980, c’est le début de la grande aventure du développement de l’informatique au Collège. Dès 1982, nous procédons à l’installation d’un premier laboratoire ; en 1985, d’un second. Très rapidement, en 1991, nous sommes confrontés au problème de la désuétude : il faut déjà renouveler les 40 ordinateurs du premier laboratoire et en 1993, ceux du second, que nous équipons de 40 appareils Pentium 6 Mhz. Cette année-là, nous ajoutons un laboratoire de musique assistée par ordinateur de 16 postes de travail et en 1993, un troisième laboratoire incluant 40 appareils Pentium 133 Mhz.

Ainsi, les enseignants s’initient aux nouvelles techniques d’enseignement, font l’apprentissage de nouveaux logiciels, découvrent les DOC (CD-Rom), etc. Les élèves apprennent, font de la recherche assistée par ordinateur à la bibliothèque, complètement informatisée. À l’intérieur de la concentration Arts-études, une nouvelle option: l’infographie. Les élèves sont désormais capables d’alimenter le babillard électronique, de produire les affiches pour les différents spectacles, de réaliser entièrement leur album des diplômés, etc. De plus, à l’intérieur de la même concentration, l’option musique assistée par ordinateur permet à l’élève de composer le thème musical des soirées Méritas ou encore la trame sonore de la production théâtrale. Finalement, une nouvelle option informatique s’ajoute en septembre 1996: celle de permettre à l’élève d’élaborer et de mettre à jour un site Web, le Collège ayant son propre serveur.

1985
En 1985, une nouvelle corporation est créée; il s’agit du «Collège des Eudistes de Rosemont». Cette corporation est mixte et se compose de Pères Eudistes et de laïcs. C’est l’étape finale dans le transfert définitif de la gestion du Collège des Eudistes aux laïcs. Graduellement, les Pères Eudistes quitteront la corporation les uns après les autres pour faire place à des laïcs qui auront la gestion totale de la corporation du Collège.

1988
En 1988, immédiatement après, un grand chantier est ouvert pour l’agrandissement et la modernisation du Collège. Pendant les années 1972 à 1985, le Collège a amélioré son encadrement pédagogique, ses activités scolaires et son enseignement de l’informatique.

On peut noter quelques initiatives de développement artistique avec la création, en 1985, d’une option danse, mais déjà, à ce moment-là, le secteur des sports faisait preuve d'une grande vitalité et connaissait une croissance exceptionnelle.

Avant 1985, on pouvait déjà noter quelques activités artistiques dans le domaine de la danse, de la musique et du théâtre, mais ce n’est qu’après 1988 qu’ont commencé vraiment l’élaboration et la mise sur pied de toutes nos concentrations.

Lors de l’agrandissement du Collège, il avait été prévu de réserver des salles spécialisées pour l’enseignement de la musique, du théâtre et de la danse.

1990
En 1990, changement de nom de la nouvelle corporation pour «Collège Jean-Eudes», à la mémoire de Jean Eudes, né en 1643, à Caen, en France, fondateur de la communauté des Pères Eudistes.

En 1990 également, mise en place des services aux entreprises en informatique, des services de formation continue aux adultes et des services de formation aux jeunes qui comportent les cours du samedi, les cours d’été et les camps de jour spécialisés.

Monsieur Paul Boisvenu, directeur général (1999-2003)

Monsieur Paul Boisvenu succède à Monsieur Voisine et entreprend des démarches en vue de l’agrandissement de la cafétéria ainsi que de l’aménagement d’une salle de récréation, d’un salon étudiant et d’une nouvelle salle de travail pour les enseignants.

C’est sous sa direction que se concrétise le projet, réalisé grâce à la générosité de la Fondation Lucie et André Chagnon, qui permet à 30 élèves provenant de milieux défavorisés par année de fréquenter sans frais le Collège.

Monsieur Louis Laliberté, directeur général (2003-2009)

Arrivé au Collège à un moment charnière de l’évolution de l’institution, M. Laliberté se consacre immédiatement à formuler de façon explicite le projet éducatif qui sera lancé officiellement le 13 septembre 2004. Le texte sur la Mission sera d’ailleurs gravé sur une plaque de bronze installée à l’entrée du Collège.

Il entreprend aussi de préparer la relève au sein de l’équipe de direction et engage des travaux préparatoires, de concert avec les autorités de l’Arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, en vue d’un agrandissement important visant à doter le Collège de nouvelles installations culturelles et sportives qui seront accessibles en soirée et les fins de semaine à la population du quartier.

2007-2008
Inauguré le 1er octobre 2007 par le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, par le maire de l’Arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, M. André Lavallée, et par le président du conseil d’administration du Collège, M. Claude Benjamin, le nouveau Pavillon des arts et des sports permet d’ajouter aux équipements du collège treize locaux de classe, une salle polyvalente, une salle des cases, un lieu de rassemblement (le Forum), un gymnase double, une salle multisports, des vestiaires et des salles d’équipes sportives de même qu’un studio de théâtre, un studio de musique et un studio de danse.

Cet agrandissement aura permis d’ajouter cinq groupes à la clientèle du Collège qui passera ainsi, en septembre 2009, à plus de 1700 élèves.

Au printemps 2008, l’Association des parents, au nom de l’ensemble des parents du Collège, fait un don au Collège en vue de l’installation d’un mur d’escalade qui sera inauguré en décembre 2008.

Cette période se caractérise aussi par une grande effervescence au plan pédagogique. Du fait du départ à la retraite de plusieurs membres du personnel et de l’augmentation de la clientèle, un nombre important de nouveaux enseignants se joignent à l’équipe pédagogique du Collège. Dans le contexte de l’implantation du nouveau programme de formation et de ce renouvellement du personnel enseignant, un important chantier est engagé pour ajuster les pratiques pédagogiques aux besoins des élèves tout en maintenant la tradition de rigueur et d’excellence qui a toujours constitué la marque de commerce du Collège.

Madame Nancy Desbiens, directrice générale (2009 à ce jour)

En août 2009, grande première au Collège: le conseil d’administration confie à une femme la direction générale de l’institution. Le Collège en est maintenant rendu à une phase de consolidation, tout d’abord en ce qui a trait à son projet éducatif et, de manière tout aussi importante, à la consolidation de son programme de concentrations. Le mandat qu’elle reçoit est clair: démontrer à tous que cette grande institution est un milieu riche, accueillant et que l’élève est au centre des préoccupations de tout le personnel.

Une réflexion mise en place au printemps 2010 se concrétise par la création des nouvelles publicités et d’un nouveau site web.

Comme le Collège Jean-Eudes a toujours été un chef de file et qu’il entend le demeurer, Mme Desbiens met sur pied, en août 2010, un vaste comité chargé de réfléchir aux technologies de l’information et des communications. À la suite de nombreuses consultations et d’une étude approfondie, le Collège fait le saut vers l’éducation de demain et annonce un virage technopédagogique sans précédent au Québec. En effet, dès septembre 2012, les élèves de 1re, 2e et 3e secondaire devront s’équiper d’une tablette numérique iPad d’Apple, puis en 2013-2014, ce sont les 1700 élèves qui passeront à ce «cartable numérique». En janvier 2016, fort du travail acharné de toute son équipe, le Collège se voit décerner une distinction par Apple.

Depuis l’arrivée en poste de Mme Desbiens, plusieurs nouveautés ont vu le jour, soit un camp de jour d’été pour les petits de 6 à 12 ans, des cours virtuels d’été en mathématique et en français, des cours virtuels complets de mathématique, de physique et de chimie. Présentement, une refonte du service des sports bat son plein : quatre comités travaillent respectivement sur l’encadrement de l’élève-athlète, le recrutement, le rayonnement du programme sportif et enfin la communication à l’intérieur et à l’extérieur du service.